Paris je t'aime

Publié le par Rémi

Aujourd’hui, Rémi Sans Frontières part à la rencontre des étudiants en école de commerce. Qui sont-ils ? Que veulent-ils vraiment ? Faut-il en avoir peur ? Pour répondre à ces questions, et parce que Rémi Sans Frontières, c’est aussi présenter les faits dans toute leur complexité, nous avons décidé de mettre en place une typologie des étudiants en esc. Pendant douze semaines, nous vous présenterons à tour de rôle les différentes populations qui composent une école de commerce. Plongée au cœur d’un microcosme édifiant.

 

 

Aujourd’hui : Le Parisien

 


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Le petit monde des Grandes Ecoles est un univers riche en contradictions. On y trouve des gens parmi les plus brillants et les plus éduqués de notre nation, des gens qui ont eu leur bac avec mention Très Bien, qui ont suivi des cours du soir, qui ont fait d’onéreuses prépa privées et à qui on a inculqué, et ce dès leur plus jeune âge, une solide culture générale.
  


Alors comment, je vous le demande, ces mêmes personnes peuvent-elles être en même temps convaincues que le PSG sera champion de France, qu’un polo à rayures vertes et rouges constitue le comble de l’élégance et qu’en dehors de Paris, la France est exclusivement composée de gens qui élèvent des vaches et vont se coucher à 9 heures du soir après avoir ingurgité une soupe à l’oignon en regardant Une nounou d’enfer ?

 

Car le Parisien en est convaincu : La province, c’est l’ennui et la misère. Ses théories s’appuient sur une solide expérience de la province, à savoir un week-end entre copains à la Baule, en 1999, et une classe verte dans le Cantal, en primaire. Il en est arrivé à la conviction que province = campagne = tiers-monde. Et vice et versa.

 

Il a travaillé dur durant toute sa scolarité mais il ne peut échapper à son funeste destin : le voilà contraint de passer trois ans à Lyon, à Lille ou à Nantes. Il doit partir pour la province. Pire, une Province sans la moindre piste de ski. Après, et seulement après, il sera libre de retourner à Paris, la seule ville où des emplois qualifiés sont à pourvoir.

 

En attendant, pas question de passer plus de temps que nécessaire loin de sa tour Eiffel. Tous les vendredis, à 17 heures, il se rue vers la gare avec la vélocité d’un poulet traversant Mogadiscio et saute dans le premier train à destination de la Capitale. On ne le reverra que lundi.

 

Pour le reste de la semaine, le Parisien peut compter sur ces compagnons d’infortunes pour tenir le coup. Comme lui, ils sont des dizaines à être dans la même galère, et il ne fréquente qu’eux à l’école. Sans aller jusqu’à devenir amis (le Parisien n’a pas besoin d’amis, il en a déjà plein le XVIème arrondissement), ils développent une forme de camaraderie et un esprit de groupe touchant. Ils font les soirées ensemble, ils intègrent la même association… Ils vont même ensemble en stage à Londres. Qui a dit qu’on ne pouvait pas vivre une expérience interculturelle tout en rentrant chez soi tous les week-ends ?

 

En apparence hautain et fermé, le Parisien est en réalité un être sensible à qui la vie n’a pas fait de cadeaux. Et parce que Rémi Sans Frontières, c’est aussi venir en aide aux accidentés de la vie, agissons dès maintenant pour aider les Parisiens à rentrer chez eux. Vite.

 

 

La semaine prochaine : La catin-catho.

Publié dans Typologie des ESC

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J
Vite mon chéquier ! Merdeuh j'en ai plus depuis qu'un de ces petits cons sortis d'une de ces écoles d'apprentis exploiteurs de l'ami Ricoré, euh non de l'ami Zaire du Monde, m'a tondu à la libération d'Ingrid Bête-En-Concours(de l'Eurovision,ça va de soie et cachemire !) et bouffé néanmoins toute l'Haleine fétide sur le dos, maintenant plus glabre qu'un oeuf de poule à gaga !
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